Au temps 1 - sur une carte dépliée mon doigt glisse et guide un regard perdu vers les bords de la mer Baltique. Des images apparaissent et se révèlent dans le bain de mon imaginaire. Vision fantasmée d’une contrée lointaine et pourtant si proche dans le temps et la géographie.
Au temps 2 - des pas, des routes, des kilomètres. Le papier de la carte routière s’est changé en une terre, solide et réelle que je foule et arpente les yeux fermés, puis grand ouverts.
Le chant de cette langue inconnue, partout. Les injonctions intimidantes des hauts immeubles dansants. Les discours du vent que l’on n’interrompt pas. La mère Baltique , varègue, germanique. Slave. Des rencontres animales, des âmes croisées.
Que s’est-il passé, là-bas ?
Sur le 3e temps - imaginaire et réalité se joignent, se marient et enfantent à pleines poignées d’images lourdes et épaisses. Traces d’un passage, vibrations passagères. Naissance de souvenirs, palpables à s’en tâcher les mains.
Il est temps de respirer à nouveau.